⚾ Je Me Brise Lorsqu On Me Nomme

Unforum ou vous incarner un personnage de démon à humain, et autres.Incarner votre personnage dans un milieu médi-fantastique méllé avec le futuriste. HEREare many translated example sentences containing "JE TE BRISE LES JAMBES" - french-english translations and search engine for french translations. french. english. Translate. English. Français Dansk Deutsch Español Italiano Nederlands Svenska عربى Български বাংলা Český Ελληνικά Suomi עִברִית हिंदी Hrvatski Magyar Bahasa indonesia SacréRévélation Radio-Canada en jazz pour 2020-2021, Carl Mayotte a déjà 2 albums sous la cravate et est sur le point d’en lancer un nouveau, nommé ESCALE. Dans cette entrevue, vous en apprendrez plus sur cet artiste qui est en ascension constante vers les étoiles. Lanimateur de Fox News, Jesse Watters, a commenté : « Vous le comprenez probablement mieux que la plupart des gens, avec votre carrière.Je me demandais si, tu sais, tu aurais sauté de ton onme nomme trop sincere on me nomme trop véritable on me dis de cacher parfois ce que je pense on me dis qu'on est que pour l'amitié on me dis que nous somme que pour nos poésies mais moi j'ai mal Centerblog. Articles; Blogs; Images; Créer un blog. Partager sur Facebook Partager sur Twitter. Rechercher. Connexion. Adresse du blog.centerblog.net. Mot Cesujet contiendra les solutions du jeu Esprit Boom niveau 203 Je me brise lorsque l’on me nomme.. Pour rappel, le jeu Esprit Boom français propose dans chaque niveau une mot à Couple: quand faut-il se quitter ? 241 commentaires. Lorsqu’on reçoit des couples qui doutent de l’avenir de la relation, de la force de leur lien, on est très vigilant à travailler la reconnexion émotionnelle des deux personnes pour que le couple retrouve ses repères et réduise l’éloignement qui s’était imposé. quefait on lorsqu'on nomme? If this is your first visit, be sure to check out the FAQ by clicking the link above. You may have to register before you can post: click the register link above to proceed. To start viewing messages, select the forum that you want to visit from the selection below. + Histoireà compléter à votre façon, celui qui aura complété, devra inclure un mot ou nom propre à inclure dans la suite Bonne chance Ce jour du 31 Décembr 6tZsV. Le Deal du moment -33% Jumbee Roundnet – Jeu de plein air à ... Voir le deal € MÉFAITS ACCOMPLIS™ Corbeille &&. ANCIENS RP AuteurMessageMylie d'InvitéSujet Douce brise et bouche en sang! Mar 13 Juin 2006 - 2109 Il était tard mais emporté par sa folie, Mylie ne vit même pas qu'elle était sortit. Le Bal de Noël l'avait tellement, on va dire, elle n'était rester que quelques minutes assise à regarder. Malgré cela, Toutes ses personnes étaient là à s'amuser et Mylie s'imagnina encore et toujours qu'elle était subitement était tout de même partit puisqu'elle s'était retrouvé devant le lac. Dans sa robe de bal, la petite frêle se regarda dans le lac et toute la magie de sa folie disparu. Elle saignait abondament de la lèvre inférieur car avec ses canines aguisées, elle s'était mordillé. Mais sans y faire attention elle se posa sur l'herbe froide et observa son reflet grâce au claire de lune qui devait être propice pour l'Astrologie et l'Astronomie. Elle vit dans ses rêves le professeur de Divination observait le ciel, glissait malencontreusement sur une de ses parchemins et tombait de sa tour en laissant entendre un beau 'crack'.Puis elle se laissa encore rêver un peu tout en regardant le ciel et en efflerant de son doigt l'eau glacé. Elle était appuyé d'une main. Elle enleva son petit chapeau, planta difficilement sa canne dans le sol et posa son couvre-chef sur la tête de son beau et souple roseau [sa canne]. Elle sentait le sang mélangé au noir à lèvres couler sur son menton mais la poupée de porcelaine ne fit rien. De toute façon personne n'allait venir alors à quoi bon paraître sans vie et sans coeur. Ce liquide rouge était la preuve qu'elle vivait, oui elle n'était pas sans coeur et on pouvait croire que son âme était bien dans son petit corps. La jeune fille ferma les yeux et laissa le vent froid lui caressait le visage. Elle allait surement tomber malade mais elle n'avait pas souvent location de prendre l'air et puis la nuit était si belle. De toute façon elle était perdu et elle ne savait pas comment revenir à Poudlard. Elle allait sûrement dormir dehors et peut-être même mourir de froid sachant que sans manteau et que personne ne se promener au bord du lac la nuit. La sorcière avait vraiment une chance minime de rencontrer quelqu'un ici et puis elle n'avait pas vraiment l'envi de parler en ce moment de relaxation. Le froid commençait à s'emparer de la jeune fille mais la seule chose qu'elle fit, fut de frissonnait légèrement. Un vampire a éternellement froid mais pourquoi elle, oui elle, elle devrait avoir la chance de sentir le soleil sur sa peau quand elle l'en laissait l'auccasion. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Mar 13 Juin 2006 - 2124 Erwan était assis dans un arbre non près de la et il observait la scène il vue très bien que cette fille n'était pas habiller normalement puis il se rappela du bal lui n'y allait jamais car il n'avait pas de cavalière puis il lui dit de loin "Que faite vous ici alors que vous êtes habiller pour allez au bal se n'est pas logique a moins que vous vous êtes trompez d'endroit"il descendit de son perchoir e sautant puis s'avança. Cette fille était très mignonne pourquoi était telle la au lieu d'être avec un beau jeune homme a danser s'assit a coter de lui et lui dit "Alors" Erwan regarda autour de lui toute cette neige c'était magnifique il adorait la neige mais pour lui sa lui rappelait le jour de la mort de c'est parent il était calme il regardait le lac tout e regardant le château qui resplendissait car le Bal avait commencer puis il la regarda elle était encore plus magnifique que de loin avec c'est petite canine puis il vit le sang elle avait du se faire mal mais il ne sent occupa pas et atenda a réponse... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Mar 13 Juin 2006 - 2148 Mylie qui était un peu dans ses rêves comme à son habitude, sursauta quand le son d'un voix masculine efflera ses oreilles. Elle se leva avec une vitesse phénomenale, la jeune fille ne vit pas tout de suite le possésseur de la voix mais elle entendit un bruit sourd et vit un jeune homme qui venait du haut d'un arbre. Elle fit une petit coubette de courtoisie à la vue de la personne qui lui avait posé un question. Il l'avait vouvoyé quelle bonheur, elle ne serait pas la seule à parler avec cette manie de noble. Elle prit une inspiration profonde et se décida à parler quand le jeune homme l'insita à répondre avec son 'Alors'. "Euh.... Et bien, vous avez raison, je viens du Bal de Noël mais normalement je m'habille à peu prêt de la même façon quand je ne suis pas en uniforme. Il y avait trop de monde au bal et................ puis personne m'a demandé de l'accompagné comme cavalière."Avoua-t-elle avec son accent français en rougissant n'était pas de son habitude de rougir, en faite elle ne se rappellait pas d'avoir déjà rougit de sa vie sauf peut-être un peu avant la mort de son grand frère quand il avait voulu se venger sur la pauvre petite fille qu'elle était. Soudain elle se rendit compte que le jeune homme avait repérer le sang qui coulait sur son menton. Elle avait complêtement oublier ce liquide rouge. Elle prit un mouchoir en tissus et s'épongea à l'aveuglette le menton et sa lèvre se qui ne fut pas un résultat satisfaisant. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Mer 14 Juin 2006 - 1341 Erwan la regardait elle était s belle sa le désolait qu'elle n'avait pas pu trouver de Cavalier puis pour cassez cette ambiance il dit "Moi c'est Erwan je suis en 4e année a Serpentard et vous"Il ne savait pas quoi dire d'autre c'est vrais il n'avait que sa comme identité puis il la regarda il craquait devant une telle beauté puis quand elle rougissait elle était encore plus belle mais il ne craquerait pas puis la neige s'arrêta de tomber le lac était complètement geler il le regardait et les voyait tout les deux puis la regarda droit dans les yeux puis il se pencha plutôt sur c'est petite canine elle était plutôt mignonne avec puis il atenda vivement sa réponse ou plutôt sa présentation mais il la laissa réfléchir autant quelle voulait de toute façon tant que sont frère n'arrivait pas il avait tout le temps... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Mer 14 Juin 2006 - 1442 Mylie était un peu mal à l'aise avec ce jeune homme qui l'examinait comme un rat de laboratoire. Mais son visage ne montra aucune gêne comme à son habitude. la jeune fille passa sa main dans ses cheveux rapidement et se reprit, il fallait analyser discrêtement chaque de ses gestes pour débusquer sa vrai personnalité. Elle s'épongea encore un peu le sang qui essayer de s'échapper de sa lèvre inférieur et écouta ce qu'il disait. Il s'appellait donc Erwan et était dans la même maison et la même année qu'elle même."Je me nomme Mylie d'Occido et je suis à Serpentard en quatrième année exactement comme vous."Elle resta parfaitement immobile malgré un peur inexpliquable d'une chose qui n'était point descrivable. Elle avait voulu reculer mais Erwan aurait pu se vexer. En faite il lui manquait quelque chose, c'est pour ça que la peur invisible la tourmentait. Mais qu'est-ce qui lui faisait si peur et se tourna légèrement et vit sa canne et son petit chapeau loin d'elle, elle rangea son mouchoir en soie dans une de ses poches. La poupée de porcelaine était rassurait, sa peur avait disparu en un coup d'oeil à droite. Soudain elle remarqua les yeux rouge du jeune homme, dans la nuit, il était difficile de voir les couleurs mais grâce au blanc pure de la neige, le ciel avait l'air plus claire et on voyait presque comme en plein jour. Mylie frissonna légèrement encore une fois, il faisait froid mais Mylie ne pouvait rien y faire, elle restait planté là à essayer de discuter avec un inconnue alors qu'elle n'était pas du tout sociale."Vous vous promenez souvent vers le lac?"Demanda-t-elle ne fassant pas quoi dire d' attendit qu'il réponde et le regarda de ses yeux d'un gris profond. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Mer 14 Juin 2006 - 1831 il regardait la lune qui était magnifique tout comme cette jeune file puis il lui répondit "Que pour les rare ocasion comme aujourd'hui"ce Bal l'avait tourmenter il ne pouvait rien faire mais surtout pas y allez seul Erwan n'avait jamais eut de chance apart la nuits d'hiver de la mort de ses parents ou son frère l'avait épargner puis lui dit "pourquoi ne retourner vous pas au bal ?"C'est vrais elle était bien habiller et tres jolie au lieu de rester ici alors qu'elle aurait froid et qu'elle s'emmurait avec lui mais bon il continua a regarder la lune c'est yeux était de plus en plus rouge sang puis il sou ria se qui ne lui était pas arriver depuis que son père l'avait féliciter avant de mourir puis il attendit la réponse de cette jolie jeune fille qui son visage au contact de la lune brillait et la ravissait encore plus dans cette état puis elle lui répondit... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Jeu 15 Juin 2006 - 1524 La jeune Serpentard eut le plaisir de voir que le jeune homme avait tourné son regard vers la lune, se qui embarrasserait en peu moins Mylie. Le prénommé Erwan lui posa encore une question après sa réponse plutôt étrange. Retourner au bal? Quelle drôle de question. Mais Mylie répondit tout de même avec son accent français."Je n'aime pas les bals. En faite je n'aime plus les bals. »Confia-t-elle avec un regard lasse vers le sol petite française se retourna vers l'étranger qui souriait. Personne de ça famille lui avait jamais sourit et elle n'avait jamais sourit à personne même pas par courtoisie quand elle croisait quelqu'un dans la rue. De toute façon, elle ne se promenait jamais vraiment et donc elle n'avait pas à sourire aux passants. Alors cela lui faisait bizarre de voir quelqu'un afficher un sourire aussi sincère mais ce n'était pas la seul fois où une personne la surprenait comme cela. Elle voyait qu’il n’avait pas l’habitude de sourire mais tout de même pour cette jeune fille c’était étrange. En faite elle souriait mais seulement quand elle se prenait pour un vampire et puis c'était un sourire carnassier qui apparaissait à coup son regard absent se figèrent à la vue des yeux de son compagnon de discussion. Ces yeux étaient d'un délicieux rouge sang, pendant le bal, il y avait trop de monde et elle n'avait pas su choisir sa 'proie' mais même en faisant quelqu'un était venu à elle. Mylie était comme hypnotisée, elle était devenu une statue qui attendait qu'on la resta pendant un moment immobile à regarder les yeux de son locuteur puis elle fit un tour d'horizon. On pouvait voir au loin les lumières de Poudlard qui scintillaient dans le noir éclairé par la neige, en faite elle n'était pas si perdu que cela. La civilisation était loin, ils étaient donc un peu isolés. Elle s'approcha un peu plus du jeune homme et son visage commença à devenir machiavélique. Elle avait encore le goût de son sang dans sa bouche et tout cela lui monta à la tête rapidement mais avant d'être incontrôlable, elle tourna la tête pour vérifier si sa canne et son couvre-chef étaient toujours là mais comme elle était au bord de l'eau, Mylie vit son reflet et toute sa folie disparu d'un coup, son visage redevint sans émotion et elle recula d'un pas. Le pauvre garçon avait risquer d'être mordu alors qu'il avait l'air d'être 'gentil' avec elle. Mais le terme gentil n'était de toute façon rien pour Mylie et elle confondait gentillesse et veangence à cause son grand frère défunt. Elle baissa les yeux dun air déçu, il ne lappartenait pas encore alors elle ne pouvait pas choisit si elle devait le déguster ou pas. A Beaubâtons, l’autre gus lui appartenait presque c’était devenu un ami et elle aurait pu le goûter mais la brute lui en avait en quelque sorte empêché. Elle voulait en savoir plus sur ce garçon pour mieux posséder après, alors elle prit la parole. [b] Veuillez excusez mon indiscrétion mais que faites-vous ici. Il fait froid et de nombreuses créatures rodent tout prêt, vous êtes seul et…… il pourrait vous arriver quelque chose malgré votre maniement de la baguette et des formules. » Murmurait-t-elle presque, entre ses canines acérés. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Jeu 15 Juin 2006 - 1851 Erwan vu que la fille s'approchait puis il la vue commença a devenir blizzard mais il ne broncha pas il fit tout comme si elle était normal il continuait a regarder la lune puis ses yeux changea pour devenir un autre oeil puis pour détourner sa question il dit "Mord moi si tu veut mais je te préviens je change facilement en combat..."puis il pensa qu'elle ne lui donnerait pas le privilege de devenir un vampire puis il repensa a son frère et se dit qu'il ne le tuerait pas en restant sans s'entraîner mais il ressentait une chose en regardant cette fille une chose qu'il n'avait jamais resentit pour une autre fille au pars avant puis il essaya de faire fuir se sentiment avant de la faire fuir elle ! Puis il attendit la réaction de cette file elle seul déciderait de sa mort elle seul était la juge, elle seul pouvait décider des sentiment de mort ou d'amitié... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Jeu 15 Juin 2006 - 1942 Mylie fut étonnée par la réaction du jeune homme. Pourquoi disait-il qu'elle pouvait le mordre? Elle ne pouvait pas le savoir. Elle ne le regardait plus dans les yeux de peur de s'emporter un peu trop vite et de le mordre. Elle ne le connaissait pas encore assez pour risquer quoi que se soit. Erwan n'avait pas répondu à sa question et ça ne sevirait à rien de la reposer. Elle commençait à avoir des crampes aux jambes alors la poupée de porcelaine se posa sur la neige foide malgré ses jambes découvertes. Elle aimait bien sentir le froide de la neige la bruler, la piquer alors que normalement la neige était si douce si fraîche. Non elle n'était pas masochiste mais elle n'allait pas tout de même rester dans cette position désagréable pendant tout la discussion avec le jeune homme, être debout, parfaitement droite l'ennuyait à un point, cela lui faisait repenser au conduite de bonne manière avec sa nourice qui punissait tout le temps Junior car il essayait de voir Mylie.*Pauvre frère il a tellement voulu me voir qu'il s'est fait battre par cette affreuse nourice! De toute façon on s'est vu et il s'est vengé comme il avait prévu!*La jeune fille n'osait plus parler de peur que sa futur proie parte ennuyé par cette conversation inutile. Mais de toute façon il l'allait peut-être partir par l'ennui de cette fille muette. Aucune idée mais elle ne préféra par entammer une discussion. Alors elle rêvassait tout en évitant les yeux d'Erwan ne sachant pas qu'ils avaient changés de couleur. Le ciel étoilés était si beau, cela lui faisait pensée à rien de spécial mais elle pouvait toujours s'imaginer qu'il y aurait des météorite qui s'abbatraient sur la pauvre planête Terre et que tout ces moldus ennuyant succomberaient et que tout ses sorciers qui ne servent à rien un peu comme elle périraient avant même de sortir leurs baguettes. Toutes ses idées morbides, elle se les gardaient pour elle et dans un silence infinie, elle resta immobile dans la neige attendant que le temps passe. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Jeu 15 Juin 2006 - 2018 Ne savant pas quoi faire il regarda cette fille puis il se dit qu'il n'aurait pas du la déranger puis il repensa a son frère et la haine commença a passer mais il ne fit aucune expression pouvant le montrer puis il entendu un bruit derrière lui et se leva a une vitesse. IL avait vu juste il y avait un loup qui était sortit de la foret Erwan sortit sa baguette et se dit *C'est le moment de me défouler un peu* pointa l'animal qui lest avait vu et qu'il leurs fonçait dessus puis il dit pour en finir il dit en criant avec une expression de haine sur le visage "NERICTO VERTARETE " l'animal fut projeter dans la foret mort bien sur puis il se retourna vers la jeune fille et son visage n'avait plus de haine mais c'est yeux était de plus en plus rouge puis il dit "Sa répond a votre question ?" puis il attendit une réaction de cette fille... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Jeu 15 Juin 2006 - 2238 Mylie entendit quelque chose foncé sur eux mais n'eut même pas le temps de se tourner que le jeune homme hurlait une formule dont la Serpentard n'avait pas bien compris la diction. La pauvre bête fut balancé vers la forêt interdite, la jeune fille était un peu déçu que se soit si rapide, elle adorait les combats long. Effectivement Erwan avait répondu à sa question mais elle n'était pas satisfaite pour autant."Il n'y a pas que des loups dans cette forêt."rétorqua-t-elle simplement sans le regarder dans les yeux comme elle avait prit rapidement l' était resté assise le regardant du coin de l'oeil. Il avait l'air d'être furieux. Elle avait tout raté, ce n'était pas la bonne proie peut-être. De toute façon elle n'était pas un vampire et elle n'en serait sûrement jamais un à son grand malheur. Les vampires ne s'attaqué pas au jeune gens et puis il tuait directement les personne à l'aspect de faible. La seule chose qu'elle avait naturellement en commun avec ces créatures sanguinaires était son étrange charme qui ne plaisait pas à tous. Elle devait l'ennuyer horriblement, le pauvre endurait le mystérieux caractère de la petit française. Elle fut secouait d'un frisson encore un fois, elle allait vraiment tomber malade, d'ailleurs lui aussi. Malheureusement elle n'avait pas du tout envie de rentrer. Il restait juste par courtoisie à l'avi de Mylie. Elle soupira et enfonça ses mains dans la neige pour s'appuier sur ses bras maigres puis elle leva la tête au ciel, toujours silencieuse soudain elle dit d'une voix douce."Je dois vous ennuier, j'espère que je ne vous empêche pas de partir ou de contempler cette magnifique lune qui s'offre à nous."*Je suis si détestable pour qu'il soit si violent avec cette pauvre bête affamé. Heureusement que mon frère n'a pas été aussi cruelle avec le vampire qu'en ils se sont rencontrer pour la première et dernière fois.*pensa-t-elleLa neige la piquait atrocement mais elle faisait comme si de rien était on avait l'impression qu'elle voulait se rendre malade. Soudain elle reprit la parole sans avoir vraiment réfléchir à se qu'elle allait dire."Etes-vous triste?""Toute haine était engendré par de la tristesse" avait dit la mère de Mylie un jour quand un enfant avait frapper la petite fille qui était Mylie à l'époque. La jeune fille voulait savoir si c'était une vérité général. Le garçon moldu de l'école primaire de Mylie avait été violent avec elle car le grand bout de chou quelque jour avant avait vu Mylie s'entraînait à mordre une fille dont il était amoureux, il avait été triste de voir sa copine se laisser faire et la haine l'emporta vers la violence et il offrit de nombreux petit coup de poing qui était souvent évité par la petite mordeuse. Erwan était peut-être triste lui aussi pour avoir tuer un loup avec tant de haine. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Ven 16 Juin 2006 - 1710 Erwan qui regardait lui la lune debout se dit *Elle me déteste sa se voit* puis il répondit a sa question "Non vous ne m'ennuyer pas du tout et au faite je m'excuse pour mon comportement façe au loup" il savait très bien quelle le détestait pour pouvoir dire une chose pareille puis elle lui demanda si il était triste puis il lui répondit en souriant "Qu'es ?je ne voit pas de quoi vous parler" Erwan n'avait jamais connu la tristesse puis plus il continuait a regarder la lune plus c'est yeux changeait et maintenant il était devenue tout rouge complètement sans pupille puis il dit a la fille en se retournant et la regardant dans les yeux "Tu ferait mieux de partir dans qu'elle que instant je ne vais plus me contrôler" puis un sourire méchant commença a apparaitre il ne se contrôlait plus soit elle fuyait soit elle mourait... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Ven 16 Juin 2006 - 1919 Il s'excusait mais pourquoi. C'était elle qui n'était pas très amical avec lui et qui était indiscrête avec toutes les questions qu'elle pouvait lui poser. Qui'est se qu'elle en avait à faire du loup. La seule chose qu'elle aimait chez ses animaux de meute c'était leur peau, oui elle adorait toucher le poil des bêtes mortes dommage que le loup était dans la forêt à répondit à la deuxième question, celle qui était plus importante. Il insinuait ne pas connaître la tristesse. Il n'avait donc vécu heureux toute sa vie tout en étant haineux sans avoir de raisons. Etrange, vraiment étrange, peut-être que c'était à cause d'elle, de la voir ici l'avait peut-être dérangé. De toute façon elle ne pouvait rien y faire si cette hypothèse était il voulait qu'elle parte cette fois. Oh non elle perdait sa proie là. Peut-être qu'il n'allait plus se contrôler mais ce n'était pas une raison pour la chasser. Comme elle était déçu! En plus il l'avait tutoyer qu'elle déshonneur. Elle se retourna vers lui, c'est vrai qu'il faisait peur avec son sourire peu amical mais elle n'avait pas envie partir pour autant. La jeune fille n'allait pas le laisser dans cette état là. "Donc vous voulez que je parte."Elle se leva, essaya de lutter contre la douleur qui envahissait ses jambes sans le montrer pour autant. Elle attrapa sa canne et mit son petit chapeau sur sa tête. Puis elle se décida à avancer vers le jeune homme. Elle était à présent tout près de lui. Elle regarda ses yeux qui pourrait l'envouter si elle s'y attardait plus longtemps. La fille de porcelaine l'embrassa sur la joue et profitant de cette faiblesse, elle lui fit un croche patte et appuya sur la rête du jeune homme pour qu'il tombe et que sa figure s'enfonce dans la neige. Elle avait agis avec une vitesse incroyable et Erwan n'aurait pas eu le temps de se risquer à contre-attaquer."Vous devez me haïr mais la neige est bon calmant. Je ne crois pas que c'est la peine de m'excuser puisque vous ne me pardonnerez pas de toute façon. Au plaisir de vous revoir tout de même!'Et voila elle avait perdu sa proie, elle était triste tout d'un coup, elle ne pourrait pas le goûter comme c'est dommage. Elle partit toute déçu sa canne sous son bras. La jeune Serpentard ne savait pas où aller, elle aurait bien voulu rester dans la neige. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Ven 16 Juin 2006 - 1942 Erwan tomba dans la neige puis se releva comme c'est yeux n'était plus relier a la lune il récupéra sa pupille et sa peau puis il eut une attaque au coeur puis serra sa poitrine il ne ressentait plus rien la neige ne lui cosait rien c'était comme si il flottait puis son mal de coeur passa et s'avança vers la jeune fille et dit "Je suis désoler quand je regarde la lune trop longtemps je ne suis plus moi même c'est comme si un autre moi beaucoup plus méchant prenait le dessus"puis il baissa les yeux et prit son couteau dans sa poche et se coupa a bras fessant couler son sang et dit "Tenez je sais que vous en voulez prenez le en gage de remerciement"il lui tenda son bras qui fessait couler du sang a flots il attendant quelle lui suse pour qu'elle se nourrie un peu... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Ven 16 Juin 2006 - 2028 Ah en faite, il l'avait rattrapé. Elle avait l'impression qu'il ne voulait pas qu'elle parte. Il avait l'air d'être redevenu normal enfin à première vu. Erwan lui expliqua se qu'il lui avait pris. Donc il pouvait être plus méchant mais avant il n'était pas méchant...... si quand il a envoyé valdinguer la pauvre bête mais elle allait les attaquer tout de même. Et puis pourquoi avait-il regardé la lune s'il ne pouvait supporter de la regarder infiniment. Elle allait lui demandé mais tout à coup elle vit des tache de sang dans la neige. Oh non il s'était entaillé le bras et il saignait, saignait! Ce n'était plus sa proie et même si il l'était. C'était à elle de decider si oui ou non elle le goûterait. Le sang continuait de couler, ce liquide si parfait qui luisait dans la nuit ne pouvait que l'attirer. Non il ne fallait pas qu'elle s'incline à la volonté d'un jeune masochiste. Pourtant elle avait soif, si soif. Hé voilà la folie de la pseudo vampire la fit avancer. Elle ne pouvait pas résister... Si, il fallait résistait c'était elle qui décidait! Elle prit son courage à deux main et arracha un morceau de sa robe en veloure. La jeune fille regarda Erwan d'un air interrogeur et lui fit un bandage pour que le sang cesse sa fugue. Mylie soupira, elle était dégouté. Elle avait laissé passer du sang frais. Il fallait qu'elle arrete la française n'était pas un vampire. "Je n'ai pas soif! Et puis......... je ne suis pas un vampire!"Dit-elle avait parler sur un ton agressif. Elle n'était pas contente! Pourquoi il avait fallu qu'elle sorte et qu'elle se dirige vers le lac? Elle ne le savait pas, personne ne le savait. Elle se passa la main sur son visage, malheureusement ses mains étaient pleine de sang alors vous devinez le résultat. De tout façon ça lui était égale, elle se posa sur la neige, balança son canne car elle la gênait et regarda le sang dans la neige d'un air boudeur. Soudain d'un geste de sa main elle prit un peu de neige rouge et est la gouta pour essayer d'enlever sa peine. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Ven 16 Juin 2006 - 2118 s'assît a coter d'elle puis lui dit "Pour en revenir si je suis triste j'ai toujours vécu dans l'incomprention de ma famille mon père se servait de moi comme une arme" pour tout dire Erwan est rechercher par son frère car il est trop dangereux puis il lui demanda " Pourquoi reste tu avec moi. Je ne suis pas très fréquentable vous savez !" puis il la regardait elle était belle ravissante intelligente et lui était tellement perdu... Il ne savait plus quoi faire sans amis sans famille puis il dit "Que me trouvez vous" puis il releva sa manche de son bras droit puis regarda sa marque. Celle des mange mort mais la elle était devenue gris très clair c'est a dire qu'il n'y avait plus de danger enfin apart si celui de toujours celui qu'il avait détruit son frère... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Ven 16 Juin 2006 - 2259 Mylie l'écouta en léchant le sorbet au sang qui fondait lentement dans sa main. La neige était propre, elle venait de tomber donc la jeune fille ne craigniait rien. Elle se tourna vers Erwan qui était assis à côté d'elle. Le pauvre! Il avait l'air tellement perdu et presque malheureux. La française fit comme de rien était comme si elle ne l'avait jamais plaint. Oh il hésitait entre le vouvoiment et le tutoiment, il lui semblait. Elle ne voulait pas parraître trop amical mais pas antipathique pour autant. Toujours avec son air enfantin, la jeune fille se decida à répondre à la question d' toi qui m'as rattrapé si tu ne voulais pas que je reste avec toi, il fallait me laisser partir! Et puis moi aussi je ne suis pas du tout elle l'avait tutoyé, s'il se permettait cette honneur pourquoi elle se priverait. La jeune fille prit son mouchoir en soie mais malheureusement il était déjà tacheté. Elle ne pourrait pas s'essuyer le visage. Comment ferait-elle pour rentrer avec le visage en sang et puis sa robe était fichu, c'était un mini robe à présent. On pouvait voir si on regardait bien sur le début de sa cicatrice de sa cuisse. Si ses parents le sauraient, il mourrirait d'un crise cardiaque. C'était sa plus belle robe oui c'était. Heureusement qu'elle ne les verait plus. Erwan lui posa un seconde question qui étonna la jeune Serpentard. Qu'est ce qu'elle lui trouvait? Mais qu'est-ce que c'était que cette question? La réponse aurait était rien, oui elle lui trouvait rien et cette réponse allait rester tel qu'elle puisque que la petite française ne trouvait rien d'autre à répondre."Je ne te trouve rien de spécial."Mylie s'était lancé sur le tutoiment pourquoi s'arreterait-elle maintenant. Elle arreta de lécher son 'sorbet' et regarda discretement se que le jeune homme observait. A se qu'elle pouvait voir c'était......... mais oui, c'était bien ça. Elle n'était pas aveugle."Jolie marque!"S'exclama-t-elle ironiquement en laissant échapper un sourire de elle avait sourit se qui était un exploi. D'ailleurs il avait déjà disparu de ses lèvres. C'était donc un mangemort si cette marque était sur sa peau. Pourtant il n'était pas comme son oncle au faite s'il était mangemort peut-être qu'il le connaîtrait. "Connais-tu......... non c'est ridicule. Oublie ce que j'ai dit."Changea-t-elle d'avis soudainement. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Sam 17 Juin 2006 - 1041 Puis Erwan vue qu'elle la tutoyait puis il sentit la présence la présence d'un être qu'il détestait un être sans pitié puis il baissa son regard et dit "Le voila fuit ne reste pas la !" Puis il la regarda c'est yeux avait encore changer de forme il voyait que sur son jolie visage plein de sang se cachait un visage qu'il l'interogait puis il reprit en disant "Mon frère ...est la pour me tuer" puis il se leva et reprit encore une fois " Soit tu choisis de m'aider soit tu fuit..." Puis il sortit sa baguette et regarda les alentour qui aurait cru qu'il viendrait aujourd'hui, le jour du bal de Noël, a cette endroit précis... Puis il regarda la jeune fille qui était si mignonne et sortit un petit chiffon blanc avec un serpend noir dessus c'était le seul souvenir de sa famille mais comme elle avait sacrifier sa robe alors il lui devait sa puis il lui tendit tout en regardant tout autour de lui... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Sam 17 Juin 2006 - 1638 Oh mais ce n'est pas possible, il voulait vraiment qu'elle parte. Fuir, tout le temps fuir, il voulait qu'elle fuit, mais qui. Lui? Il lui expliqua qu'elle devait fuir son frère.... Erwan souhaitait tuer son frère. Mais pourquoi? Même si l'autre gus voulait lui aussi l'assassiner, ce n'était pas une raison..... enfin si c'était un bonne raison. Mais Mylie, elle n'avait rien fait quand Junior voulait la tuer. Erwan avait aussi un frère qui voulait se venger comme elle. Ils avaient un point commun c'était triste, deux frère qui voulaient se trucider mutuellement. Si ça se trouve il racontait ça pour la faire partir."J'avais aussi un frère qui voulait se venger."Il lui demandait de choisir ou la lâcheté ou la coopération. Et d'ailleurs elle ne savait pas pourquoi son frère voulait le tuer. Peut-être qu'il avait fait quelque chose de mal. Elle en doutait un peu. * Personne m'a aidé quand Junior m'a entaillé la cuisse. *Pensa-t-elle."Je ne suis pas lâche."Dit-elle n'était pas lâche mais elle n'allait pas l'aider pour autant. En faite cela dépendait de son envie, peut-être allait-elle le soutenir si elle décidait que c'était de nouveau sa proie et alors elle ne supporterait pas que l'on touche à sa propriété sans sa permission. Mylie prit le tissus blanc que tendait Erwan, le remercia et hésita un moment avant de s'essuyer le visage. Ce chiffon était vraiment jolie et elle l'avait complètement sali. Elle aurait bien gardé se mouchoir en tissus souillé. De toute façon il était fichu comme sa robe et son mouchoir en soie. Soudain Mylie se rendit compte qu'Erwan ne pouvait pas se battre puisqu'il était blessé. "Il faut te soigner, tu vas te faire défoncer si ce que tu dit est vrai. Pourquoi tu t'es coupé?"Elle ne pouvait pas le laisser dans cette état là. Mais que faire? Attendre? Oui pour l'instant il n'y avait que ça à faire. Attendre que le jeune blessée réagisse. Il y avait tant de chose qui se passer en seulement une dizaine de minutes. Tout cela allait trop vite. La jeune fille ne contrôlait plus rien, ça l'agaçait. Mais elle ne pouvait rien faire. Mylie était une spectatrice qui endurait toute cette scène. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Sam 17 Juin 2006 - 1911 Il regardait les alentour avec peur puis vu de la lumière venir de l'autre coter du lac puis il se détendit et dit a Mylie "Pardonne moi je ne voulait pas que tu voit sa je suis vraiment désoler" des qu'il dit le mot désoler un éclair vert fusa sur lui et lui transperça le ventre et il tomba par terre en crachant un litre de sang par sa bouche il n'était pas mort mais en piteux était se qu'il venait de se passez était désolant car se n'était pas le sortilège interdit qui venait de lui traverser le ventre mais un sortilège banal puis il répondit a Mylie par terre avec Beaucoup de mal "Je t'aime" puis il s'évanouie dans quelque instant il ne serait plus de se monde si elle ne faisait rien pour lui puis la lumière de la baguette qui venait de lui lancer se sort s'éteignit il soufrait, soufrait énormément... Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Sam 17 Juin 2006 - 1956 Tout c'était passé si vite et Mylie n'eut le temps de rien faire. Pourquoi il s'excusait? Elle avait vu bien pire. Mais bon ce n'était pas très beau à voir tout de même. Elle sortit sa baguette et commença à la pointer au loin en essayant de voir si quelqu'un arriver ou si un sortilège était lançé pour qu'elle le contre. Elle s'accroupit près d'Erwan toujours en regardant d'où avait provenu la lumière verte. Soudain elle entendit un 'je t'aime' provenant du jeune homme en piteuse état. Il parlait à elle? Ce 'je'taime' était dit pour elle. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas entendit une choe pareille. De toute façon, Mylie ne comprenait plus depuis longtemps le sens aimer. La fille Serpentard avait un jour demandé à son frère s'il l'aimait, il lui avait répondu oui et dans la seconde qui venait, il l'avait planté un scalpel dans la cuisse. Ce souvenir la fit se braquer, ce mot était comme maudit de son point de vue. Elle resta un moment immobile comme paralysée. Elle aurait pu se faire tuer cent fois à avant de se reprendre et de pointer sa baguette sur la plaie d'Erwan. "EPISKEY" blessures d'Erwan cicatrisèrent et il allait sûrement reprendre conscience. En attendant la jeune fille se leva et pointa sa baguette droit devant elle et de son air absent et de ses yeux vide, elle cria sans la moindre colère et avec comme toujours son inséparable accent français. "Où vous cachez vous? Ne me dites pas que vous avez peur d'une pauvre petite fille avec un baton dans la main! Vous ne m'avez même pas demander la permission! Quelle insolence!"L'homme qui avait attaqué Erwan devait être furieux à présent. Il allait sûrement la tuer mais elle n'attendait que ça. La française ne pouvait pas s'empêcher de jouer avec la mort. Comme elle avait fait avec son oncle, la grosse brute de son ancienne école et beaucoup d'autres gens. Elle scruta l'horizon avec un regard soudainement malsain. Peut-être était-il partit, se serait tellement dommage. Elle s'amusait comme une folle tout d'un coup. S'il était encore là, elle n'allait pas tardait à recevoir un sort en pleine face. Elle se pencha pour attrapper sa canne et elle appuya son coude sur celle-ci, de façon à être en équilibre. Maintenant Mylie attendait, elle attendait patiemment, peut-être que c'était la mort qu'elle attendait en tout cas elle attendait sagemment. Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Sam 17 Juin 2006 - 2022 Erwan recracha de sang et se leva en sursaut puis prit sa baguette puis regarda la lune et dit a Mylie "Silteplait emmene mon corps au château si je meurt je n'ai pas envie qu'il pourrisse ici"lui sourit une derrière fois puis c'est yeux devin tout rouge c'était pour lui comme une sorte de pouvoir pouvant les augmenter il pointa sa baguette et dit tout bas "Adieux Mylie ... et souvient toi ...je t'aime"il pointa sa baguette puis vu un sort foncer sur lui un autre sort vert et il dit en criant de toute c'est force" EVERTE STATIS "Une lumière verte sortit de sa baguette et se cogna sur l'autre et créa un lien les deux sort se contrait Erwan se demanda si il révérait Mylie Mylie d'InvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Sam 17 Juin 2006 - 2121 Pourquoi disait-il qu'il allait mourir? Ce serait un trop grand honneur de mourir maintenant. Mylie ne laisserait pas passer ça aussi facilement. La jeune fille refléchissait au pourquoi et au comment de la situation, qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire. Hé voilà, Erwan la déconcentra, Pourquoi Adieux et pourquoi je t'aime! Elle, elle n'aimait personne! Un garçon tombait trop facilement 'amoureux' à son goût. Et puis elle ne comprenait pas comment cela pouvait être possible d'aimer. C'était vraiment un sentiment de faible, elle n'aimait personne et personne ne l'aimera, foi de Mylie d'Occido. Il n'y avait que son frère qui avait pu l'aimer et c'était tout! La fille de porcelaine allait le dégouté de l'avoir vit les deux sorts s'entre choquer violemment. Les deux adversaire n'avaient aucune chance de ce vaincre, ils étaient d'à peu près la même force. Comme c'était dommage qu'elle devait intervenir. Elle adorait voir les gens se battre, elle aurait bien voulu voir l'issu de ce combat haineux mais bon on ne pouvait pas avoir tout ce que l'on voulait tout le temps. Ce n'était pas non plus un fille pourrit gaté, n'allait pas croire ça, c'était loin de là mais quand elle pouvait souhaiter plusieurs chose elle le faisait avec beaucoup d' il était temps de faire quelque chose. Mylie leva sa baguette vers le milieu des deux sorts, elle soupira d'un air agacer. "Tu ne m'as toujours pas demander le permission que je sache! Tout d'un coup, Mylie mumura la même formule qu'Erwan avait fait subirent au loup. Les deux autres sorts virvoltèrent un peu n'importe où. Elle les avait devié. Elle se tourna en direction de Poudlard et elle dit d'un ton peu amical."Je n'aime personne et il faudra vous y faire!"Il avait dit trop de je t'aime et ça l'avait énervé. Mylie était sans pitié avec Erwan mais c'était dans son caractère. Soudain elle partit d'un pas rapide, le laissant avec son prétendu frère.[quelque part] Erwan StInvitéSujet Re Douce brise et bouche en sang! Sam 17 Juin 2006 - 2235 Erwan vit que Mylie le détestait après se qu'il avait dit il nef allait plus que sa pour qu'il disparaître et que le mal prenne le dessus donc Erwan tomba a genou et cria comme si on le torturerait puis un rire narquois puis se releva avec la tète baisser pus il leva la tète et dit a son frère "C'est trop tard je suis sortit" leva sa baguette et tua son frère sur le coup puis rigola méchamment très fort très très fort et dit "Je t'ait tuer Erwan . Je t'ait tuer " Il rigola encore plus la bonne partit d'Erwan etait définitivement perdu dans les en-trille de son corps et a jamais en attendant l'amour il y restera enfermer Contenu sponsoriséSujet Re Douce brise et bouche en sang! Douce brise et bouche en sang! Page 1 sur 1 Sujets similaires» Douce nuit de retour d'AlyssonnaPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumMÉFAITS ACCOMPLIS™ Corbeille &&. ANCIENS RPSauter vers ACTE TROISIÈMELE VIEILLARD LE CHÂTEAU DE SILVADans les montagnes d’Aragon. La galerie des portraits de famille de Silva ; grande salle, dont ces portraits entourés de riches bordures, et surmontés de couronnes ducales et d’écussons dorés, font la décoration. Au fond une haute porte gothique. Entre chaque portrait une panoplie complète, toutes ces armures de siècles différents. SCÈNE PREMIÈRE DOÑA SOL, blanche et debout près d’une table, DON RUY GOMEZ DE SILVA, assis dans un grand fauteuil ducal en bois de chêne. don ruy gomez. Enfin ! C’est aujourd’hui ! Dans une heure on sera Ma duchesse ! Plus d’oncle ! et l’on m’embrassera ! Mais, m’as-tu pardonné ? J’avais tort, je l’avoue. J’ai fait rougir ton front, j’ai fait pâlir ta joue J’ai soupçonné trop vite, et je n’aurais point dû Te condamner ainsi sans avoir entendu. Que l’apparence a tort ! Injustes que nous sommes ! Certe, ils étaient bien là, les deux beaux jeunes hommes ! C’est égal. Je devais n’en pas croire mes yeux. Mais que veux-tu, ma pauvre enfant ? Quand on est vieux ! doña sol, immobile et grave. Vous reparlez toujours de cela, qui vous blâme ? don ruy gomez. Moi ! J’eus tort. Je devais savoir qu’avec ton âme On n’a point de galants, quand on est doña Sol, Et qu’on a dans le cœur de bon sang espagnol. doña sol. Certes, il est bon et pur, monseigneur ; et peut-être On le verra bientôt. don ruy gomez, se levant et allant à elle. Écoute, on n’est pas maître De soi-même, amoureux comme je suis de toi, Et vieux. On est jaloux, on est méchant ! Pourquoi ? Parce que l’on est vieux. Parce que beauté, grâce, Jeunesse, dans autrui, tout fait peur, tout menace. Parce qu’on est jaloux des autres, et honteux De soi. Dérision ! Que cet amour boiteux Qui nous remet au cœur tant d’ivresse et de flamme, Ait oublié le corps en rajeunissant l’âme ! Quand passe un jeune pâtre, — oui, c’en est là ! — souvent, Tandis que nous allons, lui chantant, moi rêvant, Lui, dans son pré vert, moi dans mes noires allées, Souvent je dis tout bas Ô mes tours écroulées, Mon vieux donjon ducal, que je vous donnerais ! Oh ! Que je donnerais mes blés et mes forêts, Et les vastes troupeaux qui tondent mes collines, Mon vieux nom, mon vieux titre et toutes mes ruines ; Et tous mes vieux aïeux qui bientôt me verront, Pour sa chaumière neuve, et pour son jeune front ! — Car ses cheveux sont noirs ; car son œil reluit comme Le tien. Tu peux le voir et dire ce jeune homme ! Et puis, penser à moi qui suis vieux. — Je le sais ! Pourtant, j’ai nom Silva, mais ce n’est plus assez. Oui, je me dis cela. Vois à quel point je t’aime ! Le tout, pour être jeune et beau comme toi-même ! Mais à quoi vais-je ici rêver ? Moi, jeune et beau ! Qui te dois de si loin devancer au tombeau ! doña sol. Qui sait ? don ruy gomez. Mais, va, crois-moi, ces cavaliers frivoles N’ont pas d’amour si grand qu’il ne s’use en paroles. Qu’une fille aime et croie un de ces jouvenceaux, Elle en meurt ; il en rit. Tous ces jeunes oiseaux, À l’aile vive et peinte, au langoureux ramage, Ont un amour qui mue ainsi que leur plumage. Les vieux, dont l’âge éteint la voix et les couleurs, Ont l’aile plus fidèle, et, moins beaux, sont meilleurs. Nous aimons bien. Nos pas sont lourds ? Nos yeux arides ? Nos fronts ridés ? Au cœur on n’a jamais de rides. Hélas ! Quand un vieillard aime, il faut l’épargner ; Le cœur est toujours jeune et peut toujours saigner. Ah ! Je t’aime en époux, en père ! Et puis encore De cent autres façons, comme on aime l’aurore, Comme on aime les fleurs, comme on aime les cieux ! De te voir tous les jours, toi, ton pas gracieux, Ton front pur, le beau feu de ta douce prunelle, Je ris, et j’ai dans l’âme une fête éternelle ! Doña Sol. Hélas ! don ruy gomez. Et puis, vois-tu ? Le monde trouve beau, Lorsqu’un homme s’éteint, et, lambeau par lambeau S’en va, lorsqu’il trébuche au marbre de la tombe ; Qu’une femme, ange pur, innocente colombe, Veille sur lui, l’abrite, et daigne encor souffrir L’inutile vieillard qui n’est bon qu’à mourir. C’est une œuvre sacrée, et qu’à bon droit on loue, Que ce suprême effort d’un cœur qui se dévoue, Qui console un mourant jusqu’à la fin du jour, Et, sans aimer peut-être, a des semblants d’amour ! Ah ! Tu seras pour moi cet ange au cœur de femme, Qui, du pauvre vieillard réjouit encor l’âme, Et de ses derniers ans lui porte la moitié, Fille par le respect et sœur par la pitié. doña sol. Loin de me précéder, vous pourrez bien me suivre, Monseigneur ! Ce n’est pas une raison pour vivre Que d’être jeune. Hélas ! Je vous le dis, souvent Les vieillards sont tardifs, les jeunes vont devant, Et leurs yeux brusquement referment leur paupière, Comme un sépulcre ouvert dont retombe la pierre. don ruy gomez. Oh ! Les sombres discours ! Mais je vous gronderai, Enfant ! Un pareil jour est joyeux et sacré. Comment à ce propos, quand l’heure nous appelle, N’êtes-vous pas encor prête pour la chapelle ? Mais, vite ! Habillez-vous. — Je compte les instants. La parure de noce ! doña sol. Il sera toujours ruy gomez. Non pas. Entre un page Que veut Iaquez ?le page. Monseigneur, à la porte, Un homme, un pèlerin, un mendiant, n’importe, Est là qui vous demande asile. don ruy gomez. Quel qu’il soit, Le bonheur entre avec l’étranger qu’on reçoit, Qu’il vienne. — Du dehors a-t-on quelques nouvelles ? Que dit-on de ce chef de bandits infidèles Qui remplit nos forêts de sa rébellion ? le page. C’en est fait d’Hernani ; c’en est fait du lion De la montagne. doña sol, à part. Dieu !don ruy gomez, au page. Quoi ?le page. La troupe est détruite. Le roi, dit-on, s’est mis lui-même à leur poursuite. La tête d’Hernani vaut mille écus du roi, Pour l’instant ; mais on dit qu’il est mort. doña sol, à part. Quoi ! Sans moi, Hernani ? don ruy gomez. Grâce au ciel ! Il est mort, le rebelle ! On peut se réjouir maintenant, chère belle ! Allez donc vous parer, mon amour, mon orgueil ! Aujourd’hui, double fête. doña sol, à part. Oh ! Des habits de sort. don ruy gomez, au page. Fais-lui vite porter l’écrin que je lui donne. Il se rassied dans son fauteuil. Je veux la voir parée ainsi qu’une madone, Et, grâce à ses yeux noirs, et grâce à mon écrin, Belle à faire à genoux tomber un pèlerin. A propos, et celui qui nous demande un gîte ? Dis-lui d’entrer, fais-lui mes excuses ; cours vite. Le page salue et sort. Laisser son hôte attendre !… ah ! C’est mal ! La porte du fond s’ouvre, Hernani paraît déguisé en pèlerin. Le duc se lève. SCÈNE II DON RUY GOMEZ DE SILVA, HERNANI. Hernani s’arrête sur le seuil de la porte. Monseigneur, Paix et bonheur à vous ! don ruy gomez, le saluant de la main. À toi paix et bonheur, Mon hôte !... Hernani entre. Le duc se rassied. N’es-tu pas pèlerin ?hernani, s'inclinant. ruy gomez Sans doute Tu viens d’Armillas ? hernani Non, j’ai pris une autre route. On se battait par là. don ruy gomez La troupe du banni, N’est-ce pas ? hernani Je ne sais. don ruy chef, le Hernani, Que devient-il ? Sais-tu ? hernani. Seigneur, quel est cet homme ?don ruy gomez. Tu ne le connais pas ? Tant pis ! La grosse somme Ne sera point pour toi. Vois-tu, ce Hernani, C’est un rebelle au roi, trop longtemps impuni Si tu vas à Madrid, tu le pourras voir pendre. hernani. Je n’y vais pas. don ruy gomez. Sa tête est à qui veut la à part. Qu’on y vienne ! don ruy gomez. Où vas-tu, bon pèlerin ?hernani. Seigneur, Je vais à Saragosse. don ruy gomez. Un vœu fait en l’honneur D’un saint ? De Notre-Dame ? hernani. Oui, duc, de ruy gomez. Del Pilar ? hernani. Del Pilar. don ruy faut n’avoir point d’âme Pour ne point acquitter les vœux qu’on fait aux saints. Mais, le tien accompli, n’as-tu d’autres desseins ? Voir le pilier, c’est là tout ce que tu désires ? hernani. Oui, je veux voir brûler les flambeaux et les cires, Voir Notre-Dame au fond du sombre corridor, Luire en sa châsse ardente, avec sa chape d’or ; Et puis m’en retourner. don ruy gomez. Fort bien ! Ton nom, mon frère ? Je suis Ruy De Silva. hernani, hésitant. Mon nom ?...don ruy gomez. Tu peux le taire Si tu veux. Nul n’a droit de le savoir ici. Viens-tu pas demander asile ? hernani. Oui, ruy gomez. Merci. Sois le bienvenu. Reste, ami ! Ne te fais faute De rien. Quant à ton nom, tu te nommes mon hôte. Qui que tu sois, c’est bien ! Et, sans être inquiet, J’accueillerais Satan, si Dieu me l’envoyait. La porte du fond s'ouvre à deux battants. Entre doña Sol, en parure de mariée. Derrière elle, pages, valets, et deux femmes portant sur un coussin de velours un coffret d'argent ciselé, qu'elles vont déposer sur une table, et qui renferme un riche écrin, couronne de duchesse, bracelets, colliers, perles et brillants, pêle-mêle. — Hernani, haletant et effaré, considère doña Sol avec des yeux ardents, sans écouter le duc. Scène III LES MÊMES, DOÑA SOL, PAGES, VALETS, FEMMES. Don Ruy Gomez, continuant. Voici ma Notre-Dame à moi. L’avoir priée Te portera bonheur. Il va présenter la main à doña Sol, toujours pâle et grave. Te portera belle mariée, Venez. — Quoi ! Pas d’anneau ! Pas de couronne encor ! Hernani, d'une voix tonnante. Qui veut gagner ici mille carolus d’or ? Tous se retournent étonnés. Il déchire sa robe de pèlerin, la foule aux pieds et en sort dans son costume de montagnard. Je suis Hernani ! Doña Sol, à part, avec joie. Je suis Hernani !Ciel ! vivant ! Hernani, aux valets. Je suis Hernani ! Ciel ! vivant !Je suis cet homme Qu’on cherche. Au duc. Qu’on chercheVous vouliez savoir si je me nomme Perez ou Diego ? – Non ! Je me nomme Hernani. C’est un bien plus beau nom, c’est un nom de banni, C’est un nom de proscrit ! Vous voyez cette tête ? Elle vaut assez d’or pour payer votre fête ! Aux valets. Je vous la donne à tous. Vous serez bien payés ! Prenez ! liez mes mains, liez mes pieds, liez ! Mais non, c’est inutile, une chaîne me lie Que je ne romprai point. Doña Sol, à part. Que je ne romprai ! Don Ruy Gomez. Que je ne romprai point. Malheureuse !Folie ! Çà, mon hôte est un fou ! Hernani. Çà, mon hôte est un fou !Votre hôte est un bandit. Doña Sol. Oh ! Ne l’écoutez pas. Hernani. Oh ! Ne l’écoutez dit ce que j’ai dit. Don Ruy Gomez. Mille carolus d’or ! monsieur, la somme est forte Et je ne suis pas sûr de tous mes gens. Hernani. Et je ne suis pas sûr de tous mes ? Tant mieux si dans le nombre il s'en trouve un qui veut. Aux valets Livrez-moi ! vendez-moi ! Don Ruy Gomez, s'efforçant de le faire taire. Livrez-moi ! vendez-moi !Taisez-vous donc ! on peut Vous prendre au mot. Hernani. Vous prendre au l'occasion est belle ! Je vous dis que je suis le proscrit, le rebelle, Hernani ! Don Ruy Gomez. Hernani !Taisez-vous ! Hernani. Hernani ! Taisez-vous !Hernani ! Doña Sol, d’une voix éteinte, à son oreille. Hernani ! Taisez-vous ! Hernani !Oh ! tais-toi ! Hernani., se détournant à demi vers doña Sol. On se marie ici ! Je veux en être, moi ! Mon épousée aussi m’attend. Au duc. Mon épousée aussi m’ est moins belle Que la vôtre, seigneur, mais n’est pas moins fidèle. C'est la mort ! Aux valets. C'est la mort !Nul de vous ne fait un pas encor ? Doña Sol, bas. Par pitié ! Hernani., aux valets. Par pitié !Hernani ! mille carolus d’or ! Don Ruy Gomez. C’est le démon ! Hernani., à un jeune homme. C’est le toi ; tu gagneras la somme. Riche alors, de valet tu redeviendras homme. Aux valets qui restent immobiles. Vous aussi, vous tremblez ! Ai-je assez de malheur ! Don Ruy Gomez. Frère, à toucher ta tête ils risqueraient la leur. Fusses-tu Hernani, fusses-tu cent fois pire, Pour ta vie, au lieu d’or, offrît-on un empire, Mon hôte ! Je te dois protéger en ce lieu, Même contre le roi, car je te tiens de Dieu. S’il tombe un seul cheveu de ton front, que je meure ! A doña Sol. Ma nièce, vous serez ma femme dans une heure. Rentrez chez vous. Je vais faire armer le château, J’en vais fermer la porte. Il sort. Les valets le suivent. Hernani, regardant avec désespoir sa ceinture dégarnie et désarmée. J’en vais fermer la ! Pas même un couteau ! Doña Sol, après que le duc a disparu, fait quelques pas comme pour suivre ses femmes, puis s’arrête, et, dès qu’elles sont sorties, revient vers Hernani avec anxiété. Scène IV HERNANI, DOÑA SOL. Hernani considère avec un regard froid et comme inattentif l’écrin nuptial placé sur la table ; puis il hoche la tête, et ses yeux s’allument. Hernani. Je vous fais compliment ! Plus que je ne puis dire La parure me charme et m’enchante, et j’admire ! Il s'approche de l'écrin. La bague est de bon goût, – la couronne me plaît, – Le collier est d'un beau travail, – et le bracelet Est rare, – mais cent fois, cent fois moins que la femme Qui sous un front si pur cache ce cœur infâme ! Examinant de nouveau le coffret. Et qu'avez-vous donné pour tout cela ? – Fort bien ! Un peu de votre amour ? mais, vraiment, c'est pour rien ! Grand Dieu ! trahir ainsi ! n'avoir pas honte, et vivre ! Examinant l'écrin. Mais peut-être après tout c'est perle fausse et cuivre Au lieu de l'or, verre et plomb, diamants déloyaux, Faux saphirs, faux bijoux, faux brillants, faux joyaux ! Ah ! s'il en est ainsi, comme cette parure, Ton cœur est faux, duchesse, et tu n'es que dorure ! Il revient au coffret. – Mais non, non. tout est vrai, tout est bon, tout est beau Il n’oserait tromper, lui, qui touche au tombeau. Rien n'y manque. Il prend l’une après l’autre toutes les pièces de l’écrin. Rien n’y manque !Colliers, brillants, pendants d’oreille, Couronne de duchesse, anneau d’or… — A merveille ! Grand merci de l’amour sûr, fidèle et profond ! Le précieux écrin ! Doña Sol. Elle va au coffret, y fouille et en tire un poignard. Le précieux écrin !Vous n’allez pas au fond ! – C’est le poignard, qu’avec l’aide de ma patronne Je pris au roi Carlos, lorsqu’il m’offrit un trône, Et que je refusai, pour vous qui m’outragez ! Hernani, tombant à ses pieds. Oh ! laisse, qu’à genoux, dans tes yeux affligés J’efface tous ces pleurs amers et pleins de charmes, Et tu prendras après tout mon sang pour tes larmes ! Doña Sol, attendrie. Hernani ! je vous aime et vous pardonne, et n’ai Que de l’amour pour vous. Hernani. Que de l’amour pour m’a pardonné, Et m’aime ! Qui pourra faire aussi que moi-même, Après ce que j’ai dit, je me pardonne et m’aime ? Oh ! Je voudrais savoir, ange au ciel réservé, Où vous avez marché, pour baiser le pavé ! Doña Sol. Ami ! Hernani. Ami !Non ! je dois t’être odieux ! Mais, écoute, Dis-moi je t’aime ! Hélas ! rassure un cœur qui doute, Dis-le moi ! car souvent, avec ce peu de mots La bouche d’une femme a guéri bien des maux ! Doña Sol, absorbée et sans l'entendre. Croire que mon amour eût si peu de mémoire ! Que jamais ils pourraient, tous ces hommes sans gloire, Jusqu’à d’autres amours, plus nobles à leur gré, Rapetisser un cœur où son nom est entré ! Hernani. Hélas ! J’ai blasphémé ! Si j’étais à ta place, Doña Sol, j’en aurais assez, je serais lasse De ce fou furieux, de ce sombre insensé Qui ne sait caresser qu’après qu’il a blessé ! Je lui dirais Va-t-en ! Repousse-moi, repousse ! Et je te bénirai, car tu fus bonne et douce, Car tu m’as supporté trop longtemps, car je suis Mauvais, je noircirais tes jours avec mes nuits, Car c’en est trop enfin, ton âme est belle et haute Et pure, et si je suis méchant, est-ce ta faute ? Épouse le vieux duc ! Il est bon, noble, il a Par sa mère Olmedo, par son père Alcala. Encore un coup, sois riche avec lui, sois heureuse ! Moi, sais-tu ce que peut cette main généreuse T’offrir de magnifique ? une dot de douleurs. Tu pourras y choisir ou du sang ou des pleurs. L’exil, les fers, la mort, l’effroi qui m’environne, C’est là ton collier d’or, c’est ta belle couronne, Et jamais à l’épouse un époux plein d’orgueil N’offrit plus riche écrin de misère et de deuil. Épouse le vieillard, te dis-je ; il te mérite ! Eh ! qui jamais croira que ma tête proscrite Aille avec ton front pur ? qui, nous voyant tous deux, Toi, calme et belle, moi, violent, hasardeux, Toi, paisible et croissant comme une fleur à l’ombre, Moi, heurté dans l’orage à des écueils sans nombre, Qui dira que nos sorts suivent la même loi ? Non. Dieu qui fait tout bien ne te fit pas pour moi. Je n’ai nul droit d’en haut sur toi, je me résigne ! J’ai ton cœur, c’est un vol ! je le rends au plus digne. Jamais à nos amours le ciel n’a consenti. Si j’ai dit que c’était ton destin, j’ai menti ! D’ailleurs, vengeance, amour, adieu ! mon jour s’achève. Je m’en vais, inutile, avec mon double rêve, Honteux de n’avoir pu ni punir, ni charmer, Qu’on m’ait fait pour haïr, moi qui n’ai su qu’aimer ! Pardonne-moi ! fuis-moi ! ce sont mes deux prières ; Ne les rejette pas, car ce sont les dernières ! Tu vis et je suis mort. Je ne vois pas pourquoi Tu te ferais murer dans ma tombe avec moi ! Doña Sol. Ingrat ! Hernani. Ingrat !Monts d’Aragon ! Galice ! Estramadoure ! – Oh ! je porte malheur à tout ce qui m’entoure ! – J’ai pris vos meilleurs fils, pour mes droits, sans remords Je les ai fait combattre, et voilà qu’ils sont morts ! C’étaient les plus vaillants de la vaillante Espagne. Ils sont morts ! ils sont tous tombés dans la montagne Tous sur le dos couchés, en justes, devant Dieu, Et s’ils ouvraient les yeux, ils verraient le ciel bleu ! Voilà ce que je fais de tout ce qui m’épouse ! Est-ce une destinée à te rendre jalouse ? Doña Sol, prends le duc, prends l’enfer, prends le roi ! C’est bien. Tout ce qui n’est pas moi vaut mieux que moi ! Je n’ai plus un ami qui de moi se souvienne, Tout me quitte, il est temps qu’à la fin ton tour vienne, Car je dois être seul. Fuis ma contagion. Ne te fais pas d’aimer une religion ! Oh ! par pitié pour toi, fuis ! – Tu me crois peut-être Un homme comme sont tous les autres, un être Intelligent, qui court droit au but qu’il rêva. Détrompe-toi. Je suis une force qui va ! Agent aveugle et sourd de mystères funèbres ! Une âme de malheur faite avec des ténèbres ! Où vais-je ? je ne sais. Mais je me sens poussé D’un souffle impétueux, d’un destin insensé. Je descends, je descends, et jamais ne m’arrête. Si parfois, haletant, j’ose tourner la tête, Une voix me dit Marche ! et l’abîme et profond, Et de flamme et de sang je le vois rouge au fond ! Cependant, à l’entour de ma course farouche, Tout se brise, tout meurt. Malheur à qui me touche ! Oh ! fuis ! détourne-toi de mon chemin fatal. Hélas ! sans le vouloir, je te ferais du mal ! Doña Sol. Grand Dieu ! Hernani. Grand Dieu !C’est un démon redoutable, te dis-je, Que le mien. Mon bonheur ! voilà le seul prodige Qui lui soit impossible. Et toi, c’est le bonheur ! Tu n’es donc pas pour moi, cherche un autre seigneur, Va, si jamais le ciel à mon sort qu’il renie Souriait… n’y crois pas ! ce serait ironie ! Épouse le duc ! Doña Sol. Épouse le duc !Donc ce n’était pas assez ! Vous aviez déchiré mon cœur, vous le brisez ! Ah ! Vous ne m’aimez plus ! Hernani. Ah ! Vous ne m’aimez plus !Oh ! Mon cœur et mon âme, C’est toi ! L’ardent foyer d’où me vient toute flamme, C’est toi ! Ne m’en veux pas de fuir, être adoré ! Doña Sol. Je ne vous en veux pas, seulement j’en mourrai. Hernani. Mourir ! pour qui ? pour moi ? se peut-il que tu meures Pour si peu ? Doña Sol, laissant éclater ses larmes. Pour si peu ?Voilà tout. Elle tombe sur un fauteuil. Hernani, s’asseyant près d’elle. Pour si peu ? Voilà ! tu pleures ! tu pleures ! Et c’est encor ma faute ! Et qui me punira ? Car tu pardonneras encor ! Qui te dira Ce que je souffre au moins, lorsqu’une larme noie La flamme de tes yeux, dont l’éclair est ma joie ! Oh ! Mes amis sont morts ! Oh ! Je suis insensé ! Pardonne ! Je voudrais aimer, je ne le sai. Hélas ! J’aime pourtant d’une amour bien profonde ! – Ne pleure pas ! mourons plutôt ! – Que n’ai-je un monde ? Je te le donnerais ! Je suis bien malheureux ! Doña Sol, se jetant à son cou. Vous êtes mon lion, superbe et généreux ! Je vous aime. Hernani. Je vous ! L’amour serait un bien suprême Si l’on pouvait mourir de trop aimer ! Doña Sol. Si l’on pouvait mourir de trop aimer !Je t’aime ! Monseigneur ! Je vous aime, et je suis toute à vous. Hernani, laissant tomber sa tête sur son épaule. Oh ! qu’un coup de poignard de toi me serait doux ! Doña Sol, suppliante. Ah ! Ne craignez-vous pas que Dieu ne vous punisse De parler de la sorte ? Hernani, toujours appuyé sur son sein. De parler de la sorte ?Eh bien ! qu’il nous unisse ! Tu le veux. Qu’il en soit ainsi ! – J’ai résisté. Tous deux, dans les bras l’un de l’autre, se regardent avec extase, sans voir, sans entendre, et comme absorbés dans leurs regards. – Entre don Ruy Gomez par la porte du fond. Il regarde et s’arrête comme pétrifié sur le seuil. Scène V HERNANI, DOÑA SOL, DON RUY GOMEZ. Don Ruy Gomez, immobile et croisant les bras sur le seuil de la porte. Voilà donc le paiement de l’hospitalité ! Doña Sol. Dieu ! le duc ! Tous deux se détournent comme réveillés en sursaut. Don Ruy Gomez, toujours immobile. Dieu ! le duc !C'est donc là mon salaire, mon hôte ? – Bon seigneur, va-t’en voir si ta muraille est haute, Si la porte est bien close et l’archer dans sa tour, De ton château pour nous, fais et refais le tour, Cherche en ton arsenal une armure à ta taille, Ressaie, à soixante ans, ton harnais de bataille ! Voici la loyauté dont nous paîrons ta foi ! Tu fais cela pour nous, et nous ceci pour toi. Saints du ciel ! J’ai vécu plus de soixante années, J’ai vu bien des bandits aux âmes effrénées, J’ai souvent, en tirant ma dague du fourreau Fait lever sur mes pas des gibiers de bourreau, J'ai vu des assassins, des monnayeurs, des traîtres, De faux valets à table empoisonnant leurs maîtres, J'en ai vu qui mouraient sans croix et sans pater, J’ai vu Sforce, j’ai vu Borgia, je vois Luther, Mais je n’ai jamais vu perversité si haute Qui n’eût craint le tonnerre en trahissant son hôte ! Ce n’est pas de mon temps. Si noire trahison Pétrifie un vieillard au seuil de sa maison, Et fait que le vieux maître, en attendant qu’il tombe, A l’air d’une statue à mettre sur sa tombe. Maures et castillans ! Quel est cet homme-ci ? Il lève les yeux et les promène sur les portraits qui entourent la salle. O vous ! Tous les Silva qui m’écoutez ici, Pardon si devant vous, pardon si ma colère Dit l’hospitalité mauvaise conseillère ! Hernani, se levant. Duc… Don Ruy Gomez. Duc…Tais-toi ! Il fait lentement trois pas dans la salle et promène de nouveau ses regards sur les portraits des Silva. Duc… Tais-toi !Morts sacrés ! aïeux ! hommes de fer ! Qui voyez ce qui vient du ciel et de l'enfer, Dites moi, messeigneurs, dites, quel est cet homme ? Ce n'est pas Hernani, c'est Judas qu'on le nomme ! Oh ! tâchez de parler pour me dire son nom ! Croisant les bras. Avez-vous de vos jours vu rien de pareil ? Non ! Hernani. Seigneur duc… Don Ruy Gomez, toujours aux portraits. Seigneur duc…Voyez-vous ? il veut parler, l'infâme ! Mais, mieux encor que moi, vous lisez dans son âme. Oh ! ne l'écoutez pas ! C'est un fourbe ! Il prévoit Que mon bras va sans doute ensanglanter mon toit, Que peut-être mon cœur couve dans ses tempêtes Quelque vengeance, sœur du festin des sept têtes, Il vous dira qu'il est proscrit, il vous dira Qu'on va dire Silva comme l'on dit Lara, Et puis qu'il est mon hôte, et puis qu'il est votre hôte… Mes aïeux, mes seigneurs, voyez, est-ce ma faute ? Jugez entre nous deux ! Hernani. Jugez entre nous deux !Ruy Gomez De Silva, Si jamais vers le ciel noble front s’éleva, Si jamais cœur fut grand, si jamais âme haute, C’est la vôtre, seigneur ! c’est la tienne, ô mon hôte ! Moi qui te parle ici, je suis coupable, et n’ai Rien à dire, sinon que je suis bien damné ! Oui, j’ai voulu te prendre et t’enlever ta femme ; Oui, j’ai voulu souiller ton lit, oui, c’est infâme ! J’ai du sang. Tu feras très bien de le verser, D’essuyer ton épée, et de n’y plus penser. Doña Sol. Seigneur, ce n’est pas lui ! Ne frappez que moi-même ! Hernani. Taisez-vous, doña Sol. Car cette heure est suprême. Cette heure m’appartient. Je n’ai plus qu’elle. Ainsi, Laissez-moi m’expliquer avec le duc ici. Duc, Crois aux derniers mots de ma bouche j’en jure, Je suis coupable, mais sois tranquille, — elle est pure ! C'est là tout. Moi coupable, elle pure ; ta foi Pour elle, un coup d'épée ou de poignard pour moi. Voilà. – Puis fais jeter le cadavre à la porte Et laver le plancher, si tu veux, il n'importe ! Doña Sol. Ah ! moi seule ai tout fait. Car je l’aime. Don Ruy se détourne à ce mot en tressaillant et fixe sur doña Sol un regard terrible. Elle se jette à ses genoux. Ah ! moi seule ai tout fait. Car je l’ pardon ! Je l’aime, monseigneur ! Don Ruy Gomez. Je l’aime, monseigneur !Vous l’aimez ! A Hernani. Je l’aime, monseigneur ! Vous l’aimez !Tremble donc. Bruit de trompettes au dehors. – Entre le page. Au page. Qu’est ce bruit ? Le Page. Qu’est ce bruit ?C’est le roi, monseigneur, en personne. Avec un gros d’archers et son héraut qui sonne. Doña Sol. Dieu ! le roi ! Dernier coup ! Le Page, au duc. Dieu ! le roi ! Dernier coup !Il demande pourquoi La porte est close, et veut qu’on ouvre. Don Ruy Gomez. La porte est close, et veut qu’on au roi. Le page s’incline et sort. Doña Sol. Il est perdu ! Don Ruy Gomez va à l’un des tableaux, qui est son propre portrait, et le dernier à gauche ; il presse un ressort, le portrait s’ouvre comme une porte, et laisse voir une cachette pratiquée dans le mur. Il se tourne vers Hernani. Don Ruy Gomez. Il est perdu !Monsieur, venez ici. Hernani. Il est perdu ! Monsieur, venez tête Est à toi, livre-la, seigneur. Je la tiens prête. Je suis ton prisonnier. Il entre dans la cachette. Don Ruy presse de nouveau le ressort, tout se referme, et le portrait revient à sa place. Doña Sol, au duc Je suis ton pitié pour lui ! Le Page, entrant. Son altesse le roi ! Doña Sol baisse précipitamment son voile. La porte s’ouvre à deux battants. Entre don Carlos en habit de guerre, suivi d’une foule de gentilshommes également armés, de pertuisaniers, d’arquebusiers, d’arbalétriers. Scène VI DON RUY GOMEZ, DOÑA SOL voilée ; DON CARLOS ; SUITE. Don Carlos s’avance à pas lents, la main gauche sur le pommeau de son épée, la droite dans sa poitrine, et fixe sur le vieux duc un œil de défiance et de colère. Le duc va au-devant du roi et le salue profondément. – Silence. – Attente et terreur à l’entour. Enfin, le roi, arrivé en face du duc, lève brusquement la tête. Don Carlos. Son altesse le roi !D’où vient donc aujourd’hui, Mon cousin, que ta porte est si bien verrouillée ? Par les saints ! je croyais ta dague plus rouillée ! Et je ne savais pas qu’elle eût hâte à ce point, Quand nous te venons voir, de reluire à ton poing ! Don Ruy Gomez veut parler, le roi poursuit avec un geste impérieux. C’est s’y prendre un peu tard pour faire le jeune homme ! Avons-nous des turbans ? serait-ce qu’on me nomme Boabdil ou Mahom, et non Carlos, répond ! Pour nous baisser la herse et nous lever le pont ? Don Ruy Gomez, s’inclinant. Seigneur… Don Carlos, à ses gentilshommes. Seigneur…Prenez les clés ! saisissez-vous des portes ! Deux officiers sortent, plusieurs autres rangent les soldats en triple haie dans la salle, du roi à la grande porte. Don Carlos se tourne vers le duc. Ah ! Vous réveillez donc les rébellions mortes ? Pardieu ! Si vous prenez de ces airs avec moi, Messieurs les ducs, le roi prendra des airs de roi, Et j’irai par les monts, de mes mains aguerries, Dans leurs nids crénelés, tuer les seigneuries ! Don Ruy Gomez, se redressant. Altesse, les Silva sont loyaux… Don Carlos, l'interrompant. Altesse, les Silva sont loyaux…Sans détours Réponds, duc, ou je fais raser tes onze tours ! De l’incendie éteint il reste une étincelle, Des bandits morts il reste un chef. – Qui le recèle ? C’est toi ! Ce Hernani, rebelle empoisonneur, Ici, dans ton château, tu le caches ! Don Ruy Gomez. Ici, dans ton château, tu le caches !Seigneur, C’est vrai. Don Carlos. C’est bien. Je veux sa tête, – ou bien la tienne. Entends-tu, mon cousin ? Don Ruy Gomez, s'inclinant. Entends-tu, mon cousin ?Mais qu’à cela ne tienne ! Vous serez satisfait. Doña Sol se cache la tête dans ses mains et tombe sur un fauteuil. Don Carlos, radouci. Vous serez ! Tu t’amendes. – Va Chercher mon prisonnier. Le duc croise les bras, baisse la tête et reste quelques moments rêveur. Le roi et doña Sol l’observent en silence, et agités d’émotions contraires. Enfin le duc relève son front, va au roi, lui prend la main, et le mène à pas lents devant le plus ancien des portraits, celui qui commence la galerie à droite. Don Ruy Gomez, s'montrant au roi le vieux portrait. Chercher mon des Silva C’est l’aîné, c’est l’aïeul, l’ancêtre, le grand homme ! Don Silvius, qui fut trois fois consul de Rome. Passant au portrait suivant. Voici don Galceran de Silva, l'autre Cid ! On lui garde à Toro, près de Valladolid, Une châsse dorée où brûlent mille cierges. Il affranchit Léon du tribut des cent vierges. Passant à un autre. – Don Blas, – qui, de lui-même et dans sa bonne foi, S'exila pour avoir mal conseillé le roi. Passant à un autre. – Christoval. – Au combat d'Escalona, don Sanche, Le roi, fuyait à pied, et sur sa plume blanche Tous les coups s'acharnaient, il cria Christoval ! Christoval prit la plume et donna son cheval. A un autre. – Don Jorge, qui paya la rançon de Ramire, Roi d'Aragon. Don Carlos, croisant les bras et le regardant de la tête aux pieds. Roi d' don Ruy, je vous admire ! Continuez. Don Ruy Gomez, passant à un autre. Ruy Gomez De Silva, Grand-maître de Saint-Jacque et de Calatrava. Son armure géante irait mal à nos tailles. Il prit trois cents drapeaux, gagna trente batailles, Conquit au roi Motril, Antequera, Suez, Nijar, et mourut pauvre. Altesse, saluez. Il s’incline, se découvre et passe à un autre. Le roi l’écoute avec une impatience et une colère toujours croissantes. Près de lui, Gil son fils, cher aux âmes loyales. Sa main pour un serment valait les mains royales. A un autre. – Don Gaspar, de Mendoce et de Silva l’honneur ! Toute noble maison tient à Silva, seigneur. Sandoval tour à tour nous craint ou nous épouse. Manrique nous envie et Lara nous jalouse. Alencastre nous hait. Nous touchons à la fois Du pied à tous les ducs, du front à tous les rois ! Don Carlos. Vous raillez-vous ? Don Ruy Gomez, allant à d'autres portraits. Vous raillez-vous ?Voilà don Vasquez, dit le Sage, Don Jayme, dit le Fort. Un jour, sur son passage, Il arrêta Zamet et cent maures tout seul. – J'en passe, et des meilleurs. – Sur un geste de colère du roi, il passe un grand nombre de tableaux, et vient tout de suite aux trois derniers portraits à gauche du spectateur. – J'en passe, et des meilleurs. –Voici mon noble aïeul. Il vécut soixante ans, gardant la foi jurée, Même aux juifs. A l'avant-dernier. Même aux vieillard, cette tête sacrée, C’est mon père. Il fut grand, quoiqu’il vînt le dernier. Les maures de Grenade avaient fait prisonnier Le comte Alvar Giron son ami. Mais mon père Prit pour l’aller chercher six cents hommes de guerre, Il fit tailler en pierre un comte Alvar Giron, Qu’à sa suite il traîna, jurant par son patron De ne point reculer que le comte de pierre Ne tournât front lui-même et n’allât en arrière. Il combattit, puis vint au comte, et le sauva. Don Carlos. Mon prisonnier ! Don Ruy Gomez Mon prisonnier !C’était un Gomez De Silva. Voilà donc ce qu’on dit, quand dans cette demeure On voit tous ces héros… Don Carlos. On voit tous ces héros…Mon prisonnier, sur l’heure ! Il s’incline profondément devant le roi, lui prend la main et le mène devant le dernier portrait, celui qui sert de porte à la cachette où il a fait entrer Hernani. Doña Sol le suit des yeux avec anxiété. –Attente et silence dans l'assistance. Ce portrait, c’est le mien. – Roi don Carlos, merci ! Car vous voulez qu’on dise en le voyant ici Ce dernier, digne fils d’une race si haute, Fut un traître, et vendit la tête de son hôte ! » Joie de doña Sol. Mouvement de stupeur dans les assistants. Le roi, déconcerté, s’éloigne avec colère, et reste quelques instants silencieux, les lèvres tremblantes et l’œil enflammé. Don Carlos. Duc, ton château me gêne, et je le mettrai bas ! Don Ruy Gomez. Car, vous me la paîriez, altesse, n’est-ce pas ? Don Carlos. Duc, j’en ferai raser les tours pour tant d’audace, Et je ferai semer du chanvre sur la place. Don Ruy Gomez. Mieux voir croître du chanvre où ma tour s’éleva, Qu’une tache ronger le vieux nom de Silva. Aux portraits. N’est-il pas vrai, vous tous ? Don Carlos. N’est-il pas vrai, vous tous ?Duc, cette tête est nôtre, Et tu m’avais promis… Don Ruy Gomez. Et tu m’avais promis…J’ai promis l’une ou l’autre. Aux portraits. N'est-il pas vrai, vous tous ? Montrant sa tête. N'est-il pas vrai, vous tous?Je donne celle-ci. Au roi. Prenez-la. Don Carlos. fort bien. Mais j'y perds, grand merci ! La tête qu'il me faut est jeune, il faut que morte On la prenne aux cheveux ? La tienne ! que m'importe ? Le bourreau la prendrait par les cheveux en vain. Tu n'en a pas assez pour lui remplir les mains. Don Ruy Gomez. Altesse, pas d'affront ! ma tête encore est belle, Et vaut bien, que je crois, la tête d'un rebelle. La tête d'un Silva, vous êtes dégoûté ! Don Carlos. Livre-nous Hernani ! Don Ruy Gomez. Livre-nous Hernani !Seigneur, en vérité, J’ai dit. Don Carlos, à sa suite. J’ai partout ! Et qu’il ne soit point d’aile, De cave, ni de tour… Don Ruy Gomez. De cave, ni de tour…Mon donjon est fidèle Comme moi. Seul il sait le secret avec moi. Nous le garderons bien tous deux. Don Carlos. Nous le garderons bien tous suis le roi. Don Ruy Gomez. Hors que de mon château démoli pierre à pierre, On ne fasse ma tombe, on n’aura rien ! Don Carlos. On ne fasse ma tombe, on n’aura rien !Prière, Menace, tout est vain ! – Livre-moi le bandit, Duc ! ou tête et château, j’abattrai tout. Don Ruy Gomez. Duc ! ou tête et château, j’abattrai dit. Don Carlos. Hé bien donc, au lieu d’une, alors j’aurai deux têtes. Au duc d'Alcala. Jorge, arrêtez le duc. Doña Sol, arrachant son voile et se jetant entre le roi, le duc et les gardes. Jorge, arrêtez le don Carlos, vous êtes Un mauvais roi ! Don Carlos. Un mauvais roi !Grand dieu ! Que vois-je ? doña Sol ! Doña Sol. Altesse, tu n’as pas le cœur d’un espagnol ! Don Carlos, troublé. Madame, pour le roi, vous êtes bien sévère. Il s'approche de doña Sol. Bas. C’est vous qui m’avez mis au cœur cette colère. Un homme devient ange ou monstre en vous touchant. Ah ! Quand on est haï, que vite on est méchant ! Si vous aviez voulu, peut-être, ô jeune fille, J’étais grand, j’eusse été le lion de Castille ! Vous m’en faites le tigre avec votre courroux. Le voilà qui rugit, madame, taisez-vous ! Doña Sol lui jette un regard. Il s’incline. Pourtant, j’obéirai. Se tournant vers le duc. Pourtant, j’ cousin, je t’estime. Ton scrupule après tout peut sembler légitime. Sois fidèle à ton hôte, infidèle à ton roi, C’est bien, je te fais grâce et suis meilleur que toi. – J’emmène seulement ta nièce comme otage. Don Ruy Gomez. Seulement ! Doña Sol, interdite. Seulement !Moi ! Seigneur ! Don Carlos. Seulement ! Moi ! Seigneur !Oui, vous. Don Ruy Gomez. Seulement ! Moi ! Seigneur ! Oui, davantage ! Oh ! La grande clémence ! ô généreux vainqueur, Qui ménage la tête et torture le cœur ! Belle grâce ! Don Carlos. Belle grâce !Choisis. Doña Sol, ou le traître. Il me faut l’un des deux. Don Ruy Gomez. Il me faut l’un des ! Vous êtes le maître ! Le roi s’approche de doña Sol pour l'emmener. Elle se réfugie vers Don Ruy Gomez. Doña Sol. Sauvez-moi, monseigneur ! Elle s’arrête. – A part. Sauvez-moi, monseigneur !Malheureuse, il le faut ! La tête de mon oncle ou l’autre !… moi plutôt ! Au roi. Je vous suis. Don Carlos, à part. Je vous les saints ! L’idée est triomphante ! Il faudra bien enfin s’adoucir, mon infante ! Doña Sol va d'un pas grave et assuré au coffret qui renferme l'écrin, l’ouvre, et y prend le poignard, qu’elle cache dans son sein. Don Carlos vient à elle, et lui présente la main. Don Carlos, à doña Sol. Qu’emportez-vous là ? Doña Sol. Qu’emportez-vous là ?Rien. Don Carlos. Qu’emportez-vous là ? Rien. Un joyau précieux ? Doña Sol. Oui. Don Carlos, souriant. ! Doña Sol. Oui. Voyons !Vous verrez. Elle lui donne la main et se dispose à le suivre. Don Ruy Gomez, qui est resté immobile et profondément absorbé dans sa pensée, se retourne et fait quelques pas en criant. Don Ruy Gomez. Oui. Voyons ! Vous Sol ! – terre et cieux ! Doña Sol ! – Puisque l’homme ici n’a point d’entrailles, A mon aide ! croulez, armures et murailles ! Il court au roi. Laisse-moi mon enfant ! je n’ai qu’elle, ô mon roi ! Don Carlos, lâchant la main de doña Sol. Alors, mon prisonnier ! Le duc baisse la tête et semble en proie à une horrible hésitation ; puis il se relève et regarde les portraits en joignant les mains vers eux. Don Ruy Gomez. Alors, mon prisonnier !Ayez pitié de moi, Vous tous ! Il fait un pas vers la cachette ; doña Sol le suit des yeux avec anxiété. Il se retourne vers les portraits. Vous tous !Oh ! voilez-vous ! votre regard m’arrête. Il s’avance en chancelant jusqu'à son portrait, puis se retourne encore vers le roi. Tu le veux ? Don Carlos. Tu le veux ?Oui. Le duc lève en tremblant la main vers le ressort. Doña Sol. Tu le veux ? ! Don Ruy Gomez. Tu le veux ? Oui. Dieu !Non ! Il se jette aux genoux du roi. Tu le veux ? Oui. Dieu ! Non !Par pitié, prends ma tête ! Don Carlos. Ta nièce ! Don Ruy Gomez, se relevant. Ta nièce !Prends-la donc, et laisse-moi l’honneur ! Don Carlos, saisissant la main de doña Sol tremblante. Adieu, duc ! Don Ruy Gomez. Adieu, duc !Au revoir ! Il suit de l’œil le roi, qui se retire lentement avec doña Sol ; puis il met la main sur son poignard. Adieu, duc ! Au revoir !Dieu vous garde, seigneur ! Il revient sur le devant, haletant, immobile, sans plus rien voir ni entendre, l’œil fixe, les bras croisés sur la poitrine, qui les soulève comme par des mouvements convulsifs. Cependant le roi sort avec doña Sol, et toute la suite des seigneurs sort après lui, deux à deux, gravement et chacun à son rang. Ils se parlent à voix basse entre eux. Don Ruy Gomez, à part. Roi, pendant que tu sors joyeux de ma demeure, Ma vieille loyauté sort de mon cœur qui pleure. Il lève les yeux, les promène autour de lui, et voit qu’il est seul. Il court à la muraille, détache deux épées d’une panoplie, les mesure toutes deux, et les dépose sur une table. Cela fait, il va au portrait, pousse le ressort, la porte cachée se rouvre. Scène VII DON RUY GOMEZ, HERNANI. Don Ruy Gomez. Sors. Hernani paraît à la porte de la cachette. Don Ruy lui montre les deux épées sur la table. Don Carlos est hors de la maison, Il s’agit maintenant de me rendre raison. Choisis, et faisons vite. – Allons donc, ta main tremble ! Hernani. Un duel ! Nous ne pouvons, vieillard, combattre ensemble. Don Ruy Gomez. Pourquoi donc ? As-tu peur ? N’es-tu point noble ? Enfer ! Noble ou non, pour croiser le fer avec le fer, Tout homme qui m’outrage est assez gentilhomme. Hernani. Vieillard… Don Ruy Gomez. Vieillard…Viens me tuer ou viens mourir, jeune homme. Hernani. Mourir, oui. Vous m’avez sauvé malgré mes vœux. Donc, ma vie est à vous. Reprenez-la. Don Ruy Gomez. Donc, ma vie est à vous. veux ? Aux portraits. Vous voyez ce qu'il veut. A Hernani. Vous voyez ce qu'il bon fais ta prière. Hernani. Oh ! c'est à toi, seigneur, que je fais la dernière. Don Ruy Gomez. Parle à l'autre Seigneur. Hernani. Parle à l'autre non, à toi ! Vieillard, Frappe-moi. Tout m’est bon, dague, épée ou poignard ! Mais fais-moi, par pitié, cette suprême joie ! Duc ! Avant de mourir, permets que je la voie ! Don Ruy Gomez. La voir ! Hernani. La voir !Au moins permets que j’entende sa voix, Une dernière fois ! Rien qu’une seule fois ! Don Ruy Gomez. L’entendre ! Hernani. L’entendre !Oh ! je comprends, seigneur, ta jalousie. Mais déjà par la mort ma jeunesse est saisie. Pardonne-moi. Veux-tu, dis-moi, que, sans la voir, S’il le faut, je l’entende ? et je mourrai ce soir. L’entendre seulement ! contente mon envie ! Mais, oh ! qu’avec douceur j’exhalerais ma vie, Si tu daignais vouloir qu’avant de fuir aux cieux Mon âme allât revoir la sienne dans ses yeux ! — Je ne lui dirai rien. Tu seras là, mon père. Tu me prendras après. Don Ruy Gomez, montrant la cachette encore ouverte. Tu me prendras du ciel ! ce repaire Est-il donc si profond, si sourd et si perdu, Qu’il n’ait entendu rien ? Hernani. Qu’il n’ait entendu rien ?Je n’ai rien entendu. Don Ruy Gomez. Il a fallu livrer doña Sol, ou toi-même. Hernani. A qui, livrée ? Don Ruy Gomez. A qui, livrée ?Au roi. Hernani. A qui, livrée ? Au stupide ! Il l’aime ! Don Ruy Gomez. Il l’aime ! Hernani. Il l'aime !Il nous l’enlève ! Il est notre rival. Don Ruy Gomez. Ô malédiction ! – Mes vassaux ! A cheval ! A cheval ! Poursuivons le ravisseur ! Hernani. A cheval ! Poursuivons le ravisseur !Écoute. La vengeance au pied sûr fait moins de bruit en route. Je t’ peux me tuer. Mais veux-tu M’employer à venger ta nièce et sa vertu ? Ma part dans ta vengeance ! oh ! fais-moi cette grâce, Et, s’il faut embrasser tes pieds, je les embrasse ! Suivons le roi tous deux. Viens, je serai ton bras, Je te vengerai, duc. Après, tu me tueras. Don Ruy Gomez. Alors, comme aujourd’hui, te laisseras-tu faire ? Hernani. Oui, duc. Don Ruy Gomez. Oui, duc. Qu'en jures-tu ? Hernani. Oui, duc. Qu'en jures-tu ?La tête de mon père. Don Ruy Gomez. Voudras-tu de toi-même un jour t’en souvenir ? Hernani., lui présentant le cor qu’il détache de sa ceinture. Écoute, prends ce cor. – Quoi qu’il puisse advenir, Quand tu voudras, seigneur, quel que soit le lieu, l’heure, S’il te passe à l’esprit qu’il est temps que je meure, Viens, sonne de ce cor, et ne prends d’autres soins. Tout sera fait. Don Ruy Gomez., lui tendant la main. Tout sera main ? Ils se serrent la main. – Aux portraits. Tout sera fait. Ta main ?Vous tous, soyez témoins ! Voilà ce qu’on peut lire dans la scène inaugurale du Pavillon des cancéreux, d’Alexandre Soljenitsyne, le pavillon des cancéreux portait le numéro… 13. Paul Nikolaïevitch D. n’avait jamais été superstitieux et il n’était pas question qu’il le fût, mais il ressentit une pointe de découragement lorsqu’il lut sur sa feuille d’entrée pavillon 13 ». Je n’ai pas le cancer, n’est-ce pas docteur ? »… Mais non, mais non, bien entendu » lui répondit pour la dixième fois le docteur pour le tranquilliser ». Cet extrait saisissant met en abîme le thème de cet article le mal à dire » le cancer. Comme si ces mots portaient la capacité d’infecter. Car si le héros du maitre-ouvrage de Soljenitsyne nomme son cancer, c’est sous forme de dénégation, comme pour le repousser de manière conjuratoire. Bernard Tapie, disparu le 3 octobre dernier, a rendu public le courageux combat contre son cancer avec ses mots directs et cash », le désignant explicitement pour décrire son âpre corps à corps avec la maladie, qui a duré des années. Mais si ce personnage à la volonté hors du commun a souhaité faire évoluer le regard sur le cancer et les mots le désignant, cela reste rare – on entend le plus souvent parler, au sujet du cancer, de longue maladie », de crabe » ou de maladie douloureuse ». Pourtant, cette maladie qui recouvre mille formes plus ou moins graves, plus ou moins difficiles à soigner, plus ou moins imprévisibles dans leurs évolutions est bien affaire de mots, en premier lieu. Et elle rappelle la puissance du langage, qui fait advenir et exister, et qui assigne en désignant. Une allégorie Le cancer est une métaphore, et plus encore ; il est une allégorie. On parle ainsi de cancers de la société » à propos de la violence, de la pauvreté, de la solitude. Le cancer réel, lui, symbolise un mal tout à la fois insidieux, patient et indifférent aux destins qu’il brise. Il surgit alors qu’il était niché depuis des années, pour transformer les vies, infléchir les destins, cristalliser les relations. On lui prête des intentions, des traits de personnalité il est décrit agressif » ou fulgurant », mais il invite au combat, éprouvant les corps autant que les personnalités. Bernard Tapie affirmait il est mal tombé avec moi, je vais lui en mettre pleine la gueule »… Annoncer un cancer bouleverse la vie, rendant le malade soudain terriblement mortel. Et il devient un patient, alors que paradoxalement son rapport au temps s’accélère. Selon un médecin interrogé, pour la majorité des gens et de façon symbolique, il est certain que le mot cancer » renvoie immédiatement au mot mort ». La question habituelle après une annonce de cancer est pour combien de temps j’en ai, Docteur ? ». C’est donc la mort prochaine » qui effraie, dans l’énoncé du diagnostic. Or, parler de la mort, directement ou indirectement, n’est pas chose aisée. Le sens de la vie, l’imminence possible de la mort il y a, dans le cancer considéré comme expérience humaine fondamentale, quelque chose d’ultime, en prise directe avec le sacré. Et l’on sait que bien des religions et des traditions usent de mots choisis pour évoquer ce sacré, considéré comme puissance supérieure, force transcendante. On peut même ne pas nommer ce qui est innommable, comme si dire les mots pouvait convoquer et déchainer ce qu’on évoque. De la maladie performative… Or, l’annonce du cancer le fait advenir. Prononcer son nom est toujours un moment existentiel intense. Et le cancer est bien un mal à dire ». Le symbolique prend souvent le pas sur le technique. C’est pour cela que le cancer est affaire de métaphores, de litotes, de périphrases, une fois que sa réalité a été énoncée, avec les bouleversements qu’on imagine. On pourrait dire que nommer le cancer », c’est le placer sur une asymptote menant de la performativité » à la conjuration. Performativité », car les choses existent quand on les nomme ». Et les nommer revêt parfois le pouvoir de transformer les réalités, les statuts, les relations. Énoncer le diagnostic du cancer sonne toujours comme la proclamation d’un verdict. De ce fait, le cancer remet dans notre société prométhéenne et faustienne quelque chose de l’ordre du fatum, du Destin au sens de fatalité chez les Romains. Prométhéenne et faustienne, tant est tenace l’idée que la technique peut permettre d’accéder à une forme de vie éternelle. Et pourtant… Quelques mots, et le destin bascule. Delphine Horvilleur a écrit dans Vivre avec nos morts Grasset, Paris, 2021 des pages fortes et sensibles sur ce moment précis où les mots bousculent et bouleversent tout, car on apprend que » un jour, mon téléphone sonne. Je suis seule avec un café en train d’écrire. Au bout du fil, ce n’est pas sa voix mais celle de son mari. Il me dit qu’un examen de routine a montré chez Ariane un petit quelque chose », qu’il va falloir vérifier, une petite tâche à l’ cérébrale que les médecins ne peuvent identifier. Je sens bien qu’il cherche les mots qui permettent de minimiser, ceux qui ne veulent pas inquiéter et souhaitent à tout prix laisser dans la conversation la possibilité d’une légèreté. Mais, à cette seconde précise, lui et moi le savons, la vie a basculé » p. 128. La puissance des mots dits » métamorphose le cours des destins, par leur simple énonciation. Alors l’annonce de la maladie ne se fait pas incidemment, d’aveux de médecins. Ce moment particulier s’appuie sur un protocole précis, dans un contexte approprié, avec une préparation en amont on évoquera des lésions suspectes », des examens à approfondir ». Et puis, dès le verdict énoncé lors d’une consultation d’annonce », on parlera des soins et traitements qui permettront de se battre et de vaincre le cancer ». … à la maladie euphémisée Le cancer, une fois nommé, énoncé, change le cours de la vie, renvoyant chaque malade à sa finitude, l’inscrivant dans une temporalité différente, urgente et comptée. De ce fait, pour contrer cette violence symbolique, on va ruser avec la maladie, en la désignant par l’euphémisme, cette figure de rhétorique qui minore la chose dite, l’atténue. Car souvent, parler du cancer, cela revient à user de périphrases, de litotes, de formules édulcorant le mal. Il y a dans ces tours et détours » de langage quelque chose de l’ordre de la conjuration. Ainsi, le cancer est une longue maladie », une maladie douloureuse », il est le crabe » son étymologie vient d’ailleurs de là, des mots grecs karkinos » et karkinoma ». Ces euphémismes consacrés, très fréquents pour désigner le cancer, une fois sa réalité connue et dite, rappellent que celle-ci reste un tabou dans notre société. Or, le tabou requiert des attentions, des précautions, d’attitudes et de langages. Car, on y revient, le cancer impose une blessure narcissique à notre société technicienne, il redit l’urgence de vivre, la fragilité des destins, la finitude des corps, il amène à une réflexion subite sur la vie et la mort. La maladie, dans ce qu’elle impose de confrontation avec ces questionnements existentiels, renvoie bien à quelque chose de sacré. Le philosophe Ludwig Wittgenstein affirmait de manière énigmatique à la fin de son Tractatus logico-philosophicus que ce dont on ne peut parler, il faut le taire ». Taire, ou, concernant le cancer, dire autrement, différemment, comme pour désamorcer la puissance des mots, et adoucir la réalité, à défaut de la gommer. En clair, des litotes pour panser le cancer ; comme si les tours et détours de langage rendaient acceptable l’inconcevable, quand tout va encore bien l’imminence possible de la mort… Ouvrage paru sous la direction de Pascal Lardellier Rites et civilités à l’épreuve du Covid », Aracné, Rome.

je me brise lorsqu on me nomme